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Quelques réflexions sur les propositions d'amendement de la Constitution

Ces énièmes propositions d'amendement de la constitution montre si besoin est combien cette loi fondamentale n'a toujours été que l'ombre d'elle-même et, ce, déjà depuis la première version adoptée à l'orée de l'indépendance en 1963.
A  l'occasion des crises internes qui surgissent de façon quasi-cyclique, la constitution, dont l'une des finalités  principales est justement de les régler et dépasser, est, au contraire,  systématiquement mise hors service d'une manière ou d'une autre. Ce sort funeste, la constitution l' a subi en   1963,  1965 et 1992.
Aussi, il est important, qu'avant même d'étudier tout projet, soit de révision constitutionnelle, soit de nouvelle constitution, d'examiner  cette incapacité persistante à traiter les crises  suivants des règles prédéterminées et connues de tous que sont les dispositions constitutionnelles comme c'est le cas dans les nations modernes tant du Nord que du Sud de la planète. Les constats établis et les conclusions tirées aideraient ensuite à définir un mode d'organisation et de fonctionnement de l'Etat susceptible de répondre aux particularités du champ politique national.
S'agissant du projet de révision constitutionnelle diffusé par le gouvernement, il  apparait dès sa première lecture - en m'appuyant sur les réminiscences du cours de droit constitutionnel dont j'ai eu la chance de bénéficier en 1973-74 durant la présidence de Boumediene- qu'il s'agit d'un rafistolage destinée à répondre surtout à des soucis domestiques immédiats qui ne fait que dévaloriser encore plus la force symbolique, politique et juridique qui caractérise toute loi fondamentale réellement appliquée et respectée.
Plus grave encore, en relisant les constitutions précédentes - celles de 1963 et 1989 et même de 1996  - il est regrettable de constater une régression, un appauvrissement des normes et des concepts qui constituent l'armature ou l'ossature du projet.
Quant au rétablissement de la limitation des mandats présidentiels supprimée en 2008, elle inquiète plus qu'elle ne rassure dans la situation actuelle des institutions du pays en étalant jusqu'à la caricature la propension à instrumentaliser les initiatives de révision constitutionnelle pour servir des objectifs  de circonstance bien loin de correspondre à la grandeur de la Nation et de l'Etat algérien.  



19/05/2014
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