La disparition d'Hocine Ait Ahmed comme épreuve nationale et preuve d'un échec collectif
La première raison pour laquelle la disparition d’ Hocine Ait Ahmed est ressentie par un grand nombre d'algérien(ne)s comme épreuve nationale et preuve d’un échec collectif parait simple: il était, 23 ans après la tragique disparition, en juin 1992, de Mohamed Boudiaf – qui a engagé une rupture tuée, au sens propre et figuré, dans l’œuf - le dernier encore en vie des initiateurs et chefs "historiques" de la révolution du 1er novembre 1954. A ce titre, il constituait pour notre pays, de par la légitimité personnelle dont il est porteur, un atout dans la conception et la mise en route d'un projet politique qui nous aurait permis d'aller vers la démocratie. Le système en place repoussant, ou pire, refusant indéfiniment cette alternative, pourtant la seule viable à long terme pour l'Algérie et aussi le Maghreb, il nous fait comprendre, à nous citoyens algériens, à travers la façon – empreinte à la fois de simplicité et d'ouverture au peuple- dont il a organisé ses propres funérailles, que le projet démocratique doit rester, pour les générations postérieures à la sienne, la priorité à concrétiser. Avec la précision que le succès ne sera au rendez-vous qu’à condition de sortir du logiciel et des outils aliénants du système autoritaire en place, aussi puissantes que soient ses capacités de récupération et de domestication.
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