Ferhat Mehenni et Ahmed Ouyahia ou les deux têtes du Janus algérien
Ferhat Mehenni et Ahmed Ouyahia, c'est moins les deux extrêmes que les deux faces d'une même médaille ou les deux têtes d'un Janus qui serait algérien. Cependant, c'est parce que des gens comme A. Ouyahia - l'un des tenants du pouvoir d'hier et d'aujourd'hui - squattent indûment depuis 1962 les instruments du pouvoir qu'un homme comme F. Mehenni s'est mis dans la tête de s'imposer, aussi, comme le représentant légitime des kabyles, donc d'une partie des algériens. N'est-ce pas ce qu'ont fait exactement Ben Bella, Boumediene, Chadli et que continue de faire Bouteflika, ceci, pour ne parler que des présidents de la république et, plus grave, pour l'ensemble des algériens et algériennes ? Si les tenants du système de l'armée des frontières s'entêtent à vouloir monopoliser le pouvoir politique, économique, culturel, administratif indéfiniment, il faudrait s'attendre à une multiplication d'hommes et de femmes qui entreront de plus en plus en concurrence avec eux et leur disputeront le pouvoir réel si ce n'est le légal. Qui entre A. Ouyahia et F. Mehenni est le moins bien placé pour donner aux algériens des leçons sur n'importe qui et n'importe quoi ? Le premier, évidemment. Il suffit que des dirigeants qui croient détenir le pouvoir par héritage, par la volonté divine ou par toute source autre que le vote des citoyens comprennent enfin qu'ils sont la première cause du mal algérien et se retirent du champ politique pour que des personnages comme F. Mehenni disparaissent aussi en ayant perdu leur unique raison d'exister.
A découvrir aussi
- L'élite de 1954 et celle de 2012
- Peut-on être son pire ennemi ?
- Crises dans les pays d'Afrique du nord et du Moyen-orient: assumer les responsabilités avant d'espérer leur résolution
Retour aux articles de la catégorie Les jours -
⨯
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 27 autres membres