ANZAR le site de Slimane Azayri

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Expositions

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Noureddine Chegrane ou le bonheur de peindre

L’élève de M’hamed  Issiakhem, comme il se plait à se présenter, a exposé ses dernières œuvres jusqu’au 06 mars 2010 à la galerie d’art de l’établissement « art et culture » située rue Didouche Mourad (Alger). Il s’agit d’une trentaine d’aquarelles dont le ton général est à  la joie et l’espoir.

Nous sommes loin de l’œuvre d’Issiakhem dont les constituants les plus abondants me paraissent être la douleur et les tourments. Mais qui s’en plaindra en contemplant la beauté et l’originalité des œuvres exposées ?

Chegrane a cependant gardé d’Issiakhem et de ses aînés d’Aouchem (ou « Tatouage  », groupe  fondé dans les années 1960 par des peintres aux vues radicales pour l’époque) l’essentiel de l’orthographe inspiré des objets traditionnels (poterie, vêtements, literie, décorations murales, bijoux) et des vestiges anciens tels que les peintures rupestres du Tassili. Il a aussi gardé la préférence pour les formes acérées, apparemment désordonnées, tels des graffitis sur un vieux mur, caractéristiques d’Aouchem.

Les deux sensations dominantes que j’ai éprouvé en regardant les aquarelles sont, je le rappelle, la joie et l’espoir.

« Vibrations amicales », « Lumière », « Vibrations chaleureuses », « Les signes en Méditerranée » et « Les signes de l’espace » expriment la joie de vivre  célébrée par des bleus abondants (mer, ciel), jaunes (soleil, lumière) et ocres (terre, sables) marquée des signes Aouchem (triangles, losanges, flèches, croix) confondus avec la nature depuis des dizaines de milliers d’années.

 

« Soleil  bleu », « Azul », « Liberté » et « Oiseau bleu » expriment l’espoir dans les mêmes couleurs et signes que ci-dessus; dans ces aquarelles, des êtres humains sont représentés en  gros traits noirs et lèvent invariablement leurs bras écartés au ciel.

 

 

Tout ne pousse pas à la joie et l’espoir,  cependant. A commencer par ces êtres humains aux inquiétantes formes noirs et filiformes. Ne sommes- nous pas la première menace pour ce monde où nous vivons et, bien évidemment, pour nous même aussi ?

 


11/12/2011
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